eFTI

eFTI et DTLF : Guide Complet de la Transformation Numérique du Transport

Ce que vous devez savoir sur l'eFTI

L’Automatisation des documents logistiques : un enjeu clé actuellement.
La suppression du format papier dans les documents de transport de marchandises représente un projet ambitieux qui remonte aux premiers micro-ordinateurs. Cette vision existe même depuis qu'Alan Turing a cessé d'utiliser son génie pour décrypter Enigma au profit de problèmes plus abstraits. Ses camarades ont rapidement décelé le potentiel de l'informatique naissante pour révolutionner la documentation.

Pourtant, quarante ans après le premier micro-ordinateur commercial, seuls la lettre de voiture et une poignée d'autres documents ont réussi à s'extraire de leur carcan papetier. La numérisation à grande échelle reste limitée. Malgré les API, ERP, TOS et autres acronymes largement répandus dans la chaîne logistique, les usages numériques demeurent rares pour satisfaire les cahiers des charges réglementaires étatiques. L'ère papivore persiste en 2025.

L'impact économique de la transformation numérique

L'automatisation des documents logistiques s'inscrit au cœur de cette transformation. À l'échelle européenne, l'évolution du système repose sur une volonté politique forte. La nécessité économique de croissance et de compétitivité de l'économie de l'UE devient primordiale. La Commission européenne projette que le secteur logistique pourrait économiser 27 milliards € dans les 20 prochaines années, selon des estimations de 2018.

La réglementation européenne fait désormais foi en la matière (JO de l'UE). Concrètement, les états devront être capables de contrôler les documents administratifs de façon numérique depuis 2024. Cette obligation concerne directement les acteurs privés. La transformation numérique implique l'intervention de prestataires de services informatiques et de développeurs pour implémenter les systèmes et procédures adéquates.

Les moteurs de la transformation des pratiques

Facteurs économiques et opérationnels

L'automatisation des documents logistiques (Logistics document automation) favorise la réduction de la charge administrative et des coûts.

- Charge administrative réduite pour les opérateurs logistiques

- Coût administratif optimisé pour les opérateurs logistiques et les activités connexes (commerce, industrie manufacturière)

- Impact environnemental diminué grâce à la dématérialisation

L'amélioration du contrôle et du suivi

- Contrôle et suivi améliorés (état → entreprise ou entreprise → prestataire)

- Optimisation des contrôles par les états (rapidité, suivi de marchandises, croisement de données à des fins statistiques)

- Facilitation de l'accès aux données pour les entreprises (position marchandise, bilan CO₂)

- Levée des freins éprouvés par les entreprises dans le contexte actuel

Les freins potentiels à la transformation

Résistances structurelles

- Plus il y a d'étapes et d'intermédiaires, plus on peut trouver de la marge

- Plus il y a de transparence, moins on peut faire fonctionner les économies parallèles

- Plus il y a de systèmes d'information, moins on a de chance de voir survivre les acteurs de petite taille, plus on tend vers des conglomérats

Bilan de l'évolution 2015-2022

La première pierre est posée en 2015 avec la création d'un comité d'experts dépendant de la Commission Européenne (CE). Le DTLF (Digital Transport and Logistics Forum) n'est pas un énième acronyme des délirants internets parfois NSFW. Ce groupe de travail réunit des membres de différentes natures au sein de sous-groupes qui produisent les livrables. Ces documents constituent la matière première de la rédaction de la réglementation.

Composition du groupe de travail DTLF

Membres du groupe de travail

- Experts européens sollicités pour leurs connaissances e.g. Nico WAUTERS

- Experts européens sollicités comme représentant d'un intérêt commun e.g. Ulrika HURT

- Organisations au sens large e.g. Atos SE

- États membres e.g. République tchèque

- Autres entités publiques e.g. Ministères, ONU

Organisation en sous-groupes spécialisés

Le groupe de travail a décomposé la problématique selon trois sous-groupes et plusieurs équipes distinctes.

Subgroup I - Paperless transport

Ce groupe mène la réflexion sur l'inefficacité du papier à l'heure où les informations sont enregistrées numériquement.

- Data model : Définition des eFTI dataset et eFTI subdataset dans le cadre des exigences de l'UE

- Functional aspects : Définition des procédures de mise à disposition de l'information d'un acteur à l'autre

- Technical aspects : Définition de l'architecture technique du futur environnement eFTI

- Certification & implementation : Définition du cadre normatif qui régira les plateformes eFTI et leurs gestionnaires

Subgroup II - Corridor freight information systems

Ce groupe établit les caractéristiques d'un réseau d'échange d'information à l'échelle de tous les acteurs de la chaîne logistique.

- Plug & play : Définition des concepts et procédures de connexion et d'échange des données

- Technology independent services : Création de la plateforme qui servira de socle au déploiement des processus, aux interactions entre les parties prenantes et à la conformité vis-à-vis de la réglementation

- Federation of platforms : Mise en œuvre de l'interopérabilité entre les plateformes pour neutraliser les différences de choix technologiques

- Trusted, safe and secure : Définition de la gouvernance qui régira les échanges de données et les protocoles utilisés (y compris P2P)

Subgroup III - Electronic Freight Transport Information (eFTI) Delegated Acts

Ce sous-groupe a été officialisé le 13/09/2018 par décision de la CE. Par définition, les actes délégués sont des actes juridiques (droit dérivé) qui s'inscrivent dans la gouvernance de l'Union Européenne. Ils s'intègrent dans la continuité des traités européens (droit primaire).

L'acte délégué sur l'eFTI s'inscrit dans la continuité du Règlement 2020/1056 du 15/07/2020, en application depuis le 20/08/2020. Il définit les mesures détaillées et entrera en vigueur si le Parlement et le Conseil ne s'y opposent pas.

Chronologie et transition des mandats

Le mandat du Subgroup I est arrivé à échéance (2015-2018) et a passé le relais au Subgroup III (2020-2023). La première session de travail du SG3 a eu lieu le 08/11/2021.

Que s'est-il passé entre 2018 et 2020 ? La question reste ouverte, mais des meetings du SGI se sont tenus jusqu'à fin 2019. Le SG III est désormais pleinement à l'œuvre et les POC (Proof of Concept) fleurissent à travers l'Europe.

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Perspectives pour 2025 et au-delà

L'automatisation des documents logistiques (Logistics document automation) est désormais incontournable. En octobre 2025, la transformation numérique du transport de marchandises en Europe entre dans une phase cruciale. Les états membres doivent désormais être capables de traiter numériquement les documents administratifs. Cette évolution représente un tournant majeur pour l'ensemble du secteur logistique européen.

FOIRE AUX questions
Q.
Combien de temps faut-il pour déployer Docloop dans mon entreprise?

La mise en production se fait généralement en quelques jours à quelques semaines selon la complexité du flux documentaire et le nombre de systèmes à connecter.

Q.
Peut-on utiliser Docloop en marque blanche ou via API dans un autre logiciel ?

Oui. Docloop propose des APIs REST et un SDK permettant aux éditeurs de logiciels d’intégrer sa technologie en marque blanche directement dans leurs propres solutions.

Q.
Docloop s’intègre-t-il avec mon TMS, WMS ou ERP existant?

Oui. Docloop se connecte à la plupart des solutions métiers grâce à des API standardisées, des webhooks et des connecteurs prêts à l’emploi. Vous pouvez envoyer les données extraites vers un ou plusieurs systèmes simultanément.